9 rue Edouard Devaux
62 594 Saint-Omer
Tel : 03 21 98 76 00
Fax : 03 21 88 57 50
Quelle histoire ! La brasserie de Saint-Omer est un condensé de l'histoire brassicole de la région. Propriétaire pendant 12 ans des lieux, le groupe Heineken a vendu la brasserie à son ancien propriétaire, André Pecqueur, mi-2008. Remontons le temps pour suivre le parcours atypique de cette brasserie.
C'est Sion Avot qui aurait fondé la brasserie en 1866. Elle est rachetée en 1919 par MM. Hache et Calonne qui s'associent en 1926, à M. Delecourt. En 1950, elle change de nom pour s'appeler Brasserie Artésienne et ne changera plus de nom avant d'être rachetée par le groupe des Caves Saint-Arnould en 1985.
L'entrée principale de la brasserie
La salle de brassage en cuivre est impressionnante mais ne sert plus aujourd'hui que de cuves tampons.
L'inox a remplacé le cuivre.
A cette date, la Brasserie Artésienne est en voie de disparition et le nouvel investisseur fait le pari de la redresser. Une nouvelle salle de brassage est construite et prend le nom de Brasserie de Saint-Omer. L'arrivée du groupe des Caves Saint-Arnould se traduit par de multiples acquisitions.
Les Brasseries Semeuse à Lille, les Brasseries de Solesmes et Denain près de Valenciennes, la Brasserie Facon à Pont-de-Briques près de Boulogne-sur-mer passent alors dans le giron du nouveau propriétaire de la brasserie audomaroise. Jusqu'en 1992, les unités de production sont progressivement fermées et toute la production transférée à Saint-Omer.
Dernier épisode en date donc, la revente du site à André Pecqueur. Ce dernier, propriétaire des lieux jusqu'en 1996 est resté le directeur de la brasserie sous l'ère Heineken. Le fondateur du groupe batave, Freddy Heineken lui avait fait une promesse : si son groupe décidait de revendre la brasserie de Saint-Omer, André Pecqueur serait prioritaire pour la racheter. Freddy Heineken est décédé depuis mais la promesse a été tenue. Aujourd'hui, André Pecqueur a de grandes ambitions pour "sa" brasserie. Après avoir gardé les 170 salariés, il lance une grnde campagne d'investissements, de l'ordre dans un premier temps de 5 millions d'euros. L'objectif est d'atteindre et dépasser les 2 millions d'hectolitres produits par an.
Cuve de brassage tout en inox. Pour chaque brassin, ce sont 10 tonnes de grains (malt d'orge, maïs) qui sont mises en oeuvre pour les bières premier prix
André Pecqueur, désormais seul maître à bord
Saint-Omer garde son créneau de bières premier prix et marques distributeurs (90% de la production) mais se lance aussi sur le marché beaucoup plus rentable des bières de spécialités. La brasserie vient de lancer sa propre bière d'abbaye, la Saint-Bertin, du nom de la Tour de l'ancien monastère de Saint-Omer détruite pendant la seconde guerre mondiale. Les bières de spécialités "c'est le fruit de notre passion pour ce métier" affirme André Pecqueur.
En homme de terrain, il savoure son indépendance : "cela permet de réagir beaucoup plus vite, par rapport au marché, aux clients et aux fournisseurs. Notre force d'entrepreneur indépendant est de respecter les hommes. La confiance est mutuelle"
André Pecqueur a comme ambition de voir sa brasserie toujours active dans vingt ans et pour cela dévoile et concrétise ses ambitions.
Fermenteurs extérieurs. La brasserie s'étend sur une dizaine d'hectares, en centre-ville
Salle de fermentation.
La hauteur des cuves cylindro-coniques est impressionnante.
Toutes les bières sont de fermentation basse.
Abbaye de Saint-Bertin Bière blonde de spécialité, belle mousse et amertume prononcée. Elle titre 6,5°
Bière de Saint-Omer Bière blonde de luxe (5°) de type Pils
Facon de Luxe Bière blonde traditionnelle du Nord de type Pils (5,2°)
Epi de Facon Bière blonde au froment (5,5°)
Semeuse Bière blonde de luxe (5°) de fermentation basse
Nordik Bière de type Pils (5,9°) assez amère